Le 16 mars 2022
Sous réserve de modifications
Bonjour,
Je suis très heureuse d’être ici avec vous à Green Park et de planter cet érable, symbole de notre profonde amitié et des liens étroits qui nous unissent.
Le Canada et le Royaume-Uni entretiennent ces liens par le biais du Commonwealth et de Sa Majesté la Reine, qui suscite beaucoup de respect et d’admiration. Cette année, nous célébrons son jubilé de platine, une occasion qui nous permet non seulement d’honorer notre souveraine, mais aussi de renouveler les liens entre nos nations.
Et il est plus que jamais essentiel de maintenir et de renforcer nos liens, de préserver nos valeurs universelles communes, notamment la démocratie, l’égalité et la paix.
La planète traverse des moments difficiles, en particulier les personnes qui se dévouent corps et âme au renforcement de la coopération internationale.
Il y a avant tout cette crise déchirante qui se déroule en Ukraine. Nous assistons à des images terrifiantes d’actes meurtriers et de destruction. Parallèlement, nous entendons des récits de grand courage et de détermination à toute épreuve. La population canadienne compte plus d’un million de personnes d’origine ukrainienne. Ces personnes s’inquiètent du sort de leur famille et de leurs amis. Le Canada est solidaire de ces personnes et du peuple ukrainien.
En outre, nous sommes encore aux prises avec la pandémie, sans compter la lutte contre les changements climatiques et le combat contre la discrimination et les inégalités.
Le monde entier se demande : que va-t-il se passer ensuite? Comment faire face à ce tournant de l’histoire?
Nous devons tous et toutes poursuivre nos efforts pour promouvoir la compréhension et le respect. Et nous devons accepter d’écouter nos histoires individuelles et collectives.
Dans mon rôle de gouverneure générale du Canada, je suis résolue à poursuivre dans cette voie. Je parle souvent de réconciliation. Au Canada, cette notion porte sur l’établissement de relations respectueuses entre les peuples autochtones et non autochtones. Il s’agit de faire face au passé et de reconnaître la souffrance infligée par des années de mauvais traitements, comme dans les pensionnats.
Mais sur la scène internationale, la réconciliation assume un autre sens : elle suppose l’entretien de relations respectueuses entre les nations et entre les personnes de tous horizons, et ce, dans un souci du monde naturel que nous partageons et dont nous dépendons.
Le progrès peut prendre forme dans un geste aussi simple que la plantation d’un érable dans un beau parc, en compagnie de personnes que nous avons à cœur.
Ajuinnata est un mot en inuktitut. Ce mot n’a pas de traduction littérale, car il englobe différentes notions : une promesse de ne jamais abandonner, un engagement à agir, peu importe l’ampleur de la tâche. La détermination à toujours garder espoir.
Nous sommes à un moment charnière de l’histoire. Ce moment nécessite une communion d’efforts pour nous permettre de surmonter les obstacles et de progresser contre vents et marées. Ensemble, nous pouvons aider à améliorer les communications, à proposer des solutions et à susciter l’espoir dans le monde.
Et dans tout ce que nous entreprenons, cherchons à faire preuve de gentillesse, de compassion, de compréhension et de respect les uns envers les autres. Que l’esprit d’ajuinnata nous serve à bâtir un avenir florissant pour nous tous et toutes.
Merci.