Le 8 mars 2022
Sous réserve de modifications
Bonjour
Je tiens d’abord à reconnaître que je me joins à vous aujourd’hui depuis Rideau Hall, sur le territoire non cédé du peuple algonquin Anishinabe, qui veille sur ce territoire depuis des milliers d’années. Ce peuple continue de nous montrer comment prendre soin de notre planète. Et nous avons tous et toutes intérêt à suivre son exemple.
C’est un véritable plaisir pour moi de participer à cette remise des Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne » et de célébrer les réalisations des quatre femmes à qui nous rendons hommage aujourd’hui.
Monique (Aubry) Frize. Caitlin Salvino. Carina Gabriele. Bailey Greenspon. Vous travaillez toutes à la promotion des droits des femmes et de l’égalité des genres. Vos efforts rendent notre société plus forte.
Les femmes jouent un rôle de leader dans les communautés inuites. Elles nous apprennent à être fortes, à respecter des principes et à être autonomes. J’ai appris tout cela de deux femmes fortes : ma mère et ma grand-mère.
Au début de ma carrière, j’étais souvent la seule femme dans la salle. Il a fallu des années avant que cette réalité commence à changer, avant que les femmes occupent leur place dans la société civile. Aujourd’hui, les femmes occupent davantage de postes de pouvoir ou de fonctions influentes, et elles prennent des décisions et réalisent des découvertes qui ont des répercussions sur notre quotidien.
Les Prix en commémoration de l’affaire « personne » rendent hommage à la décision historique rendue en 1929, au terme d’une contestation judiciaire intentée deux ans plus tôt par les « Célèbres cinq ».
Imaginez un peu. Il aura fallu deux ans pour qu’il soit officiellement reconnu que le mot « personne » incluait les femmes. Deux ans pour rendre une décision. Deux ans pour débattre d’un mot.
Les changements sont inévitables, mais ils nécessitent du temps, de la patience, de la persévérance et du travail acharné.
Les Célèbres cinq, nos quatre récipiendaires d’aujourd’hui et les récipiendaires du passé incarnent ajuinnata.
Ajuinnata est un mot en inuktitut, ma langue maternelle. Il comporte la notion de ne jamais abandonner. Et aussi un engagement à passer à l’action, peu importe la complexité de la situation.
Aucune d’entre vous n’a abandonné le rêve d’un monde plus sûr, plus juste et plus égalitaire pour les femmes. Un monde où nous mettons à profit notre ingéniosité, notre capacité d’innovation, notre créativité et nos perspectives uniques pour bâtir une société meilleure et plus inclusive pour tous et toutes.
Il reste encore beaucoup de travail à faire pour une véritable égalité, mais je sais que vous quatre saurez montrer la voie.
Je vous félicite en cette magnifique occasion et je vous remercie de votre dévouement envers l’amélioration de notre pays.
Et à toutes les personnes ici présentes, je vous remercie de votre soutien à ces prix et à la cause de l’égalité. Unissons nos efforts pour offrir encore plus de possibilités aux femmes.
Que notre pays fasse de la place à nos filles et à nos petites-filles – nos futures leaders. Tout le Canada en sortira gagnant.
Merci.