Symposium d’histoire du Gouverneur général : Favoriser la compréhension et l’empathie par la transmission d’une histoire inclusive

Le 20 novembre 2024

Sous réserve de modifications

Bonjour tout le monde.

Nous avons l'honneur de nous réunir aujourd'hui sur le territoire du traité n° 1 et sur les terres traditionnelles des Anishinaabe, des Cris, des Oji-Cris, des Dakota et des Dénés, ainsi que sur la terre natale de la nation métisse de la rivière Rouge.

Je fais cette reconnaissance par respect pour ceux qui ont pris soin de ces terres pendant des milliers d'années.

Je le fais aussi pour rendre hommage à l’histoire riche et diversifiée des peuples autochtones.

Je suis heureuse d'être ici avec vous pour parler de l'histoire que la plupart des Canadiens n'ont jamais apprise.

Lorsque j'étais enfant au Nunavik, dans le nord du Québec, je n'ai pas appris l'histoire des Inuits à l'école.

Heureusement, ma grand-mère Jeannie et ma mère étaient de formidables professeurs d'histoire orale.

Ma grand-mère connaissait d’autres Inuits du Groenland et d’ailleurs dans l’Extrême Arctique, et savait pourquoi ils vivaient là. Elle nous parlait de ses deux sœurs, qui ont été emmenées de force par bateau, à un très jeune âge, vers une base militaire aujourd'hui connue sous le nom de Coral Harbour, au Nunavut. Elle nous a parlé de la relocalisation qui a eu lieu dans les années 1950, lorsque des familles ont été embarquées sur un bateau et déplacées du Nunavik vers Resolute Bay et Grise Fiord.

C'est l'une des façons dont j'ai appris la sombre histoire de la relocalisation forcée des Inuits.

Grâce aux souvenirs de ma mère et de ma grand-mère, j'ai également appris le massacre tragique de chiens de traîneau dans les années 50 et 60, qui a entraîné une grave famine pour de nombreuses communautés inuites.

Leurs souvenirs, leurs connaissances et notre culture m'ont enseigné une histoire riche que l'on ne trouve pas dans les manuels scolaires.

Je suis heureuse qu'en tant que nation, nous commencions à reconnaître que des perspectives alternatives comme les leurs font partie de notre histoire nationale.

De plus en plus, nous découvrons des pans de l'histoire autochtone du Canada. L'histoire des femmes. L'histoire de la communauté LGBTQ. L'histoire des Noirs. L'histoire asiatique.

De plus en plus, nous reconnaissons les contributions de communautés qui ont trop longtemps été ignorées.

Nous reconnaissons à quel point le négationnisme a blessé ces communautés. Il perdure encore aujourd'hui.

Nous travaillons à honorer le passé et à s’occuper de ses conséquences pour construire une société meilleure et plus inclusive pour l'avenir.

Votre travail, en tant qu'historiens, enseignants et étudiants, en fait partie intégrante.

Si les jeunes Canadiens et Canadiennes d'aujourd'hui peuvent apprendre notre histoire nationale riche et diversifiée, ils seront plus sensibles aux différentes cultures. Ils deviendront une génération de dirigeants et de citoyens empathiques et compréhensifs.

Et grâce à votre travail, nous pouvons continuer à apprendre l'histoire en tant qu'adultes, par le biais d'expositions muséales, de lectures, de documentaires et d'autres projets novateurs.

Il n’est jamais trop tard pour découvrir notre histoire nationale riche et diversifiée.

Les approches inclusives de l'enseignement et de la recherche en histoire jouent un rôle crucial dans notre progrès en tant que nation.

Je tiens donc à vous remercier tous pour votre travail important et pour rendre possibles des conversations comme celle d'aujourd'hui.

J'ai hâte d'entendre les panélistes.